"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

16 mars 2025

Comment Fribourg a-t-il récupéré de sa longue prolongation ?

 

Depuis l’abolition des tirs aux buts en play-off lors de la saison 2017-2018, le hockey suisse vit chaque année un ou plusieurs matches de séries éliminatoires qui durent au-delà de la première prolongation. En 2025, ce cas de figure est survenu dès la deuxième soirée de play-off.

Vendredi, Fribourg-Gottéron s’est imposé à Berne après 88 minutes et 38 secondes de jeu. Soit 28 minutes de plus qu’un match normal. La rencontre s’est terminée à 23h39 et les deux équipes seront déjà de retour sur la glace ce dimanche pour l’acte II.

Comment gérer des matches aussi longs? Comment récupérer au mieux? Explications par Simon Holdener, le responsable de la performance de Fribourg-Gottéron.

Pendant le match

Dans le hockey sur glace, en raison du lourd équipement, les joueurs transpirent énormément. Ainsi, ils perdent beaucoup de liquide durant un match. «Cela peut varier entre 0,8 litres et 2,5 litres en fonction du joueur, souligne Simon Holdener. Le plus important est de savoir comment stopper cette déshydratation, car elle est la source d’une grande diminution de la performance.»

À Fribourg, en fonction de leurs besoins, les joueurs boivent de l’eau, de l’eau ionisée ou des boissons sportives classiques durant la partie. «L’avantage du hockey, c’est que les pauses sont fréquentes, cela permet aux joueurs de prendre du magnésium, détaille le chef de la performance. Il faut également surveiller les réserves de sucre. On a l’habitude de travailler sur des matches de 60 minutes, quand ça va au bout de la nuit, ça devient plus compliqué.»

Celui qui était l’entraîneur physique personnel de Mark Streit et de Roman Josi a d’ailleurs un message à faire passer: «La ligue devrait réfléchir au format des prolongations. Il faudrait les limiter, car les joueurs sont parfois trop fatigués en raison d’une trop grande charge d’endurance. Et il n’y a que 48 heures avant le match suivant.»

Après le match

Justement, une fois qu’une aussi longue rencontre se termine, quelle est la procédure? «Les joueurs doivent immédiatement recevoir leurs apports en nutriments, via les liquides et une bonne alimentation», précise Simon Holdener.

L’autre facteur important est le sommeil. «Ils doivent dormir au moins huit heures», ajoute-t-il. Après une telle débauche d’énergie et une montée d’adrénaline, est-il facile de s’endormir?

«Normalement, je trouve facilement le sommeil», assure Lucas Wallmark, le buteur décisif. La courte distance entre Berne et Fribourg facilite ce processus. Tout comme l’expérience des Fribourgeois dans le domaine, eux qui ont joué des prolongations interminables en 2022 et 2024, année où ils avaient aussi disputé une série en sept matches contre Lugano, avec de très longs déplacements.

Le lendemain du match

C’est probablement le jour le plus important afin de retrouver toute son énergie en vue de la prochaine échéance. «C’est un exercice délicat, car il faut trouver un bon dosage entre la récupération active et passive, via le repos. Mais une chose est sûre, il ne faut pas s’entraîner au lendemain d’une rencontre aussi longue.»

Samedi, l'entraînement était facultatif pour les éléments ayant joué la veille. Ajoutez à cela la victoire, qui fait du bien mentalement, et Fribourg-Gottéron devrait attaquer cet acte II, ce dimanche à 20h à la BCF Arena, dans les meilleures conditions. «Devant nos fans, ce sera facile de trouver la motivation», conclut Lucas Wallmark.

Ruben Steiger

lematin.ch