«Le hockey romand mérite une fête à la hauteur de sa passion.» Mardi matin, à quelques heures du coup d'envoi en soirée (20h) du cinquième acte de la demi-finale des play-off de National League qui les oppose, le Lausanne HC et Fribourg-Gottéron ont envoyé un signal fort en communiquant d'une seule voix.
Main dans la main, les deux clubs ont lancé un appel au calme en réaction aux incidents ayant émaillé les deux derniers matches, jeudi à la Vaudoise aréna puis samedi à la BCF Arena. «Pour que la fête soit pleinement réussie, cette demi-finale doit aussi être à la hauteur dans les tribunes et autour des patinoires, écrivent les deux entités. Par conséquent, les deux clubs attendent de tous leurs supporters un comportement irréprochable, respectueux des règles en vigueur.»
«Oui à la rivalité, non aux débordements»
Lions et Dragons ajoutent: «Nous n’avons pas les mêmes couleurs mais nous partageons la même passion: le hockey sur glace. Prenons tous de la hauteur, encourageons nos couleurs, mais respectons pleinement celles de l’adversaire. Oui à la rivalité, non aux débordements.»
Ces derniers ont gâché les troisième et quatrième actes de cette série 100% romande, qui tourne pour l'heure en faveur de Gottéron (1-3 dans ce best-of 7).
Jeudi, sur le parvis de la patinoire de Malley, des supporters du LHC avaient défié les forces de l'ordre à l'issue de la rencontre en lançant des pétards dans leur direction et celle des bus transportant les fans fribourgeois. La police avait riposté en tirant des balles en caoutchouc. D'autres incidents avaient préalablement eu lieu en tribunes.
Deux jours plus tard, à la BCF Arena cette fois-ci, du grabuge entre supporters des deux camps avait à nouveau éclaté à l'intérieur de l'enceinte. La situation s'était encore envenimée à l'extérieur de la patinoire après le match, et la police avait dû recourir à l'utilisation de spray au poivre.
Le Lausanne HC et Fribourg-Gottéron espèrent que cet appel au calme sera entendu par leur public respectif et que le hockey sur glace soit à nouveau au centre de l'attention.
Chris Geiger