Mardi soir face à Zurich, bon nombre de spectateurs de la BCF Arena se sont sans doute dit que la série allait prendre fin. Gottéron devait jouer la prolongation face à l'une des meilleures formations du pays à 3 contre 4 durant 1'55. Sauf qu'avec un homme de moins sur la glace, les Dragons sont intouchables depuis le début de la saison: 19 situations, plus de 33 minutes et 0 but encaissé.
Lorsqu'on demande à Roger Rönnberg la recette d'un tel box play, l'entraîneur suédois se met de côté. Sa réponse: «Lasse et Frasse.» Ou, Lars Leuenberger et Rikard Franzén, ses deux assistants (ou «collègues» comme il les appelle). «Ils ont mis en place un box play que j'aime beaucoup», ajoute le Suédois.
Une histoire de confiance
Si l'entraîneur en chef ne dira rien de plus, son défenseur Benoit Jecker dévoile quelques secrets. «C'est une question de confiance et de travail», explique le No 7. Selon lui, le fait de ne pas toujours encaisser donne une nouvelle assurance aux Dragons. «On ose être un peu plus agressif sur l'adversaire», ajoute-t-il.
En mettant plus de pression sur l'équipe en face, Benoit Jecker et ses coéquipiers ne la laissent pas s'installer dans leur camp. «Et en plus, on sait que si on a une seconde de retard sur un joueur libre, on peut faire confiance aux autres pour qu'ils fassent leur travail.»
D'ailleurs, l'arrière fribourgeois tient à préciser que le box play est surtout un travail d'équipe: «Les attaquants nous mettent dans de bonnes conditions et les gardiens font un bon travail.» Même si le maître mot, pour Benoît Jecker, est la confiance. «On ose davantage et c'est toujours plus plaisant pour tout le monde.»
Matthias Davet