"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

29 décembre 2024

Le «chaos organisé» de Lars Leuenberger porte déjà ses fruits

 

Lars Leuenberger est l'entraîneur de Fribourg Gottéron depuis sept jours seulement. C'était lundi que le Saint-Gallois a officiellement repris les Dragons en main après avoir été nommé la veille en lieu et place de Pat Emond. Durant cette courte période, il a déjà dirigé son équipe à trois reprises et a vu les entraînements être réduits à leur portion congrue. Cette semaine davosienne lui permet-elle de travailler et d'implémenter son système comme il le souhaite? «Non, rigole-t-il. Mais ce n'est pas un problème. Nous ne faisons pas beaucoup de tactique ni même de vidéo. Pas trop du moins.»

Il faut dire qu'en affrontant coup sur coup les Tchèques de Pardubice et les Finlandais du Kärpät Oulu, les Dragons ne sont pas franchement dans leur zone de confiance cette semaine. «Cela nous force à nous adapter à des équipes que nous ne connaissons pas, détaille Julien Sprunger. Du coup, c'est plus compliqué de vraiment mettre en place un système.»

Cela force aussi les Fribourgeois à se recentrer sur eux. «Et c'est une bonne chose, admet le capitaine. Il s'est passé beaucoup de choses en très peu de temps.» Pour l'équipe, mais pour lui aussi. «C'est vrai qu'entre la signature de mon nouveau contrat, le changement de coach et l'enchaînement des matches, c'était une période intense. Je n'ai commencé à me réjouir de la Coupe Spengler que récemment.»

«Dans la bonne direction»

Victorieuse à Zoug et contre Kärpät Oulu, l'équipe de Lars Leuenberger a également poussé Pardubice aux tirs aux buts. De quoi tirer un bilan positif de ce premier bout de semaine sur le banc? «Oui, je suis très content. On voit que c'est un travail qui va devoir continuer. Mais j'ai l'impression que nous avançons dans la bonne direction.» S'il avoue ne pas pouvoir (ni vouloir) tout changer en un temps record, le nouvel homme de banc a tout de même mis en place un concept: «Le chaos organisé (rires). Je veux que nous générions plus de mouvement en zone offensive».

Et ce sont précisément ces permutations qui sautent aux yeux dans le jeu des Dragons. «Dans la deuxième pause contre Pardubice, il nous a dit que les défenseurs étaient trop statiques à la ligne bleue, précise Julien Sprunger. C'est grâce à leur soutien que nous pouvons davantage créer.» Et le résultat ne s'est pas fait attendre puisque les deux buts sont tombés quelques minutes plus tard.

L'importance de jouer simple

Mais tout n'est pas parfait pour autant. «Nous l'avons vu contre Oulu, enchaîne le No 86. Nous nous sommes mis tout seuls dans une situation compliquée.» Alors que Fribourg menait 5-3, une relance manquée de Yannick Rathgeb a provoqué la réduction au score des Finlandais. «J'insiste sur l'importance de jouer le plus simplement possible, poursuit Lars Leuenberger. Cette volonté vient également du fait que nous avons peu de temps pour mettre des choses en place. Mais également, car je crois vraiment que c'est ainsi que nous aurons du succès.»

Grâce à son succès contre Oulu, Fribourg Gottéron est assuré de ne pas terminer dernier de son groupe. La première ou la deuxième place dépendra du résultat de la rencontre entre Pardubice et Oulu, samedi. Si les Tchèques perdent, les Dragons gagneront un jour de congé et seront directement qualifiés pour les demi-finales. Dans le cas contraire, une rencontre se rajoutera dimanche (15h10). Une autre occasion de poursuivre l'assimilation du «chaos organisé» durant cette parenthèse enchantée et en chantier que représente la Coupe Spengler. 

Grégory Beaud

blick.ch