"Sous un maillot qui se porte avec fierté, si tu le portes; il faudra le mouiller !" Fan's Club Fribourg Gottéron

24 avril 2014

Fribourg se paie Tambellini


Jeff Tambellini était le meilleur pointeur des ZSC Lions il y a deux saisons. (photo: Keystone/Alessandro Della Bella)


Le HC Fribourg-Gottéron SA a engagé Jeff Tambellini pour les saisons 2014/15 et 2015/16 ainsi que le gardien Ludovic Waeber pour quatre saisons, soit jusqu’à la fin de la saison 2017/18. Martin Ness prolonge son contrat jusqu’au terme de la saison 2015/16.

Le HC Fribourg-Gottéron SA a conclu un contrat avec le canadien Jeff Tambellini (13.04.1984) pour deux saisons. Durant la saison 2013/14, l’ailier canadien de 30 ans a fait partie de l’équipe suédoise des Modo Hockey à qui il a apporté 20 points (13 buts et 7 assists) en 45 matchs.

Depuis le début de sa carrière en 1999, Jeff Tambellini a joué 248 matchs en NHL avec les Los Angeles Kings, les New York Islanders ainsi qu’avec les Vancouver Canucks. Cet ailier de 180 cm et 87 kilos a également passé deux saisons (2011/13) avec les ZSC Lions avec qui il a joué 92 matchs (32 buts et 37 assists).

Martin Ness (28.03.1993), quant à lui, prolonge son contrat jusqu’à la fin de la saison 2015/16. Après avoir évolué en junior où il a été sélectionné à plusieurs reprises en équipe suisse, ce jeune attaquant de 21 ans a été engagé par le HC Fribourg-Gottéron SA dès la saison passée. Il a apporté à l’équipe 14 points (3 buts et 11 assists).

Ludovic Waeber (19.08.1996) rejoint la LNA en intégrant la première équipe de Fribourg-Gottéron pour quatre saisons, c’est-à-dire jusqu’au terme de la saison 2017/18. Ce jeune gardien de 186 cm et 87 kg a été formé par le mouvement junior du club fribourgeois et a été sélectionné en équipe nationale des U16, U17 et U18.

15 avril 2014

FAITES VOS ENCHÈRES!



Casques et maillots orignaux! n'attendez plus

Du 14 avril à 12h00 au 27.04.2014 à 12H00

Mises de départ:
Maillots de match 250.-
Casque: 150.- CHF
Warm-up : 100.- CHF

13 avril 2014

Les Dragons ont pris congé de leurs supporters vendredi lors de la remise des trophées



Avant une dernière séance de dédicaces, les joueurs de Fribourg-Gottéron ont eu droit à des applaudissements nourris à l’occasion de la remise des trophées, cérémonie instaurée l’année passée à l’occasion du 75e anniversaire du club.

Hans Kossmann et René Matte ont livré leur verdict pour la saison écoulée. Ont été honorés: Greg Mauldin (trophée Bykov & Khomutov pour le MVP, joueur le plus important), pour sa constance, Beni Plüss (trophée Jean Lussier du meilleur attaquant), Joël Kwiatkowski (trophée Paul-André Cadieux du meilleur défenseur), comme en 2013, Christian Dubé (trophée Gaston Pelletier du joueur méritant), pour son rôle de leader, et Bruno Knutti (trophée Laurent Haymoz récompensant une figure emblématique du club), le préparateur physique.

10 avril 2014

Hans Kossmann: «On s’est voilé la face»


Entraîneur de Gottéron, Hans Kossmann avance deux raisons à l’élimination de son équipe: le manque de vigilance et le brio du gardien de Kloten. 




Hans Kossmann n’a rien à craindre pour son poste

«Avec Hans Kossmann, nous nous sommes établis dans la partie supérieure de la hiérarchie de ligue A» souligne la direction du club. Keystone


L’effectif des Dragons pour la prochaine saison ressemblera fortement à celui de l’exercice 2013-2014. Hans Kossmann conserve la confiance de la direction du club et restera en place. Fribourg-Gottéron n'est pas le FC Sion, résume Raphaël Berger.

«Nous nous sommes classés trois ans de suite dans le top 4. Ce n’est pas un coup de chance, car cela représente tout de même 150 matches de qualification. Il ne faut pas chercher des victimes et vouloir absolument couper des têtes après notre élimination en demi-finale. Nous ne sommes pas le FC Sion», image Raphaël Berger.

«Avec Hans Kossmann, nous nous sommes établis dans la partie supérieure de la hiérarchie de ligue A. Et c’est ça qui nous amène à être déçus d’avoir perdu en demi-finales. Nous avons réalisé un de nos objectifs, boucler la saison régulière dans les quatre premiers, pas le deuxième qui était de participer à la finale. Il y a cinq clubs susceptibles de décrocher le titre. Chaque année, quatre ne peuvent l’avoir…»

Fribourg-Gottéron doit changer de discours s'il veut être champion un jour


Fribourg-Gottéron a été éliminé par Kloten. Battus 4 à 1 lors du sixième match, les "Dragons" donnent l'impression de ne pas être une équipe de play-offs.





Pascal Thurnherr
rts.ch

9 avril 2014

Les nouvelles du vestiaire


Antti Miettinen, gravement blessé au genou au mois de décembre, n’a pas été en mesure de véritablement prouver son potentiel avec FR Gottéron. Mais il est d’ores et déjà acquis qu’il ne fera pas de vieux os à la BCF Arena, qu’il n’a pas vraiment marquée de son empreinte.

Ses 22 points (7 buts, 15 assists) inscrits lors de ses 34 apparitions sous le maillot du Dragon ne seront pas suffisants pour convaincre les dirigeants fribourgeois de lui offrir une nouvelle chance en vue de l’exercice 2014/15.

Le gardien remplaçant Kevin Huber est quant à lui libre de se chercher un autre club. Son option pour une année supplémentaire n’a pas été activée. Il serait en contacts notamment avec Ajoie, mais il se peut également que son aventure fribourgeoise se poursuive. Quant à Adrian Lauper, aucune décision définitive n’a été prise à son sujet.

A l’exception de Milan Jurcina et Niklas Hagman, le reste des joueurs apparus sur la glace durant les play-off seront toujours à disposition de Hans Kossmann lors du prochain exercice, y compris Sandro Brügger.


Saison 2013-2014 : un sentiment de gâchis




Finaliste malheureux la saison dernière, Fribourg-Gottéron voulait faire mieux cette année. Pour cela, le club s’est donné les moyens de ses ambitions. Il a conservé ses joyaux et embauché des internationaux (Monnet, Helbling). Avant les play-off, les dirigeants ont encore délié les cordons de la bourse pour se jeter sur un renfort étranger digne de ce nom, Hagman. Hans Kossmann s’est ainsi retrouvé à la tête d’une véritable machine de guerre. Une armada qui n’a pas été capable d’aller au bout du rêve de tout un peuple. Les gâchettes étaient enrayées.

Cette élimination en six matches au stade des demi-finales s’apparente à un beau gâchis. Le final dramatique de l’acte V, avec le but de la survie signé Sprunger à quatre secondes des vacances, atténue quelque peu la déception mais ne suffit pas à l’occulter. En sept mois, les Dragons n’ont jamais touché le cœur de leurs milliers de supporters. Ils ont, certes, joué et gagné des matches, mais ils n’ont jamais montré la solidarité qui leur avait permis de défier l’ours bernois en finale 2013. Il a manqué cette cohésion qui fait la force d’un collectif.

Dans le vestiaire, l’ambiance n’avait rien à voir avec celle de la saison précédente. Cela s’est remarqué sur la glace. Au lieu d’une équipe solidaire, on a trop souvent vu une bande de joueurs talentueux incapables de mettre tout son cœur dans les débats pour mériter mieux qu’une demi-finale. Le deuxième rang obtenu au terme de la saison régulière n’a été qu’un leurre. La vérité des play-off a remis le groupe à sa place. Aujourd’hui, la saison est terminée. Mais a-t-elle vraiment commencé?

E.Ph.

Fribourg n'a pas trouvé la clef face à Kloten


Fribourg ne participera pas à la finale du championnat. 
Les hommes de Hans Kossmann ont été battus 4-1 en demi-finale par Kloten qui remporte la série 4-2  


6 avril 2014

Fribourg arrache la victoire en prolongation


Gottéron était à quatre secondes des vacances avant que Julien Sprunger ne fasse chavirer Saint-Léonard en arrachant l'égalisation dans les ultimes battements d'une rencontre crispante. Keystone



Fribourg-Gottéron s'est imposé 2-1 en prolongation dans le cinquième acte des demi-finales face aux Kloten Flyers. Les Dragons sont désormais menés 3-2 dans la série.

A quatre secondes des vacances. Gottéron était exactement à quatre secondes des vacances avant que Julien Sprunger ne fasse chavirer Saint-Léonard en arrachant l'égalisation dans les ultimes battements d'une rencontre crispante. Et à la 74e, Julien Sprunger a déboulé sur la droite. Une passe à Mauldin, Gerber fait l'arrêt, mais Pouliot suit bien et délivre la patinoire.

Un Fribourg appliqué et impliqué, mais...

Jouer simple, sans fioritures. Retrouver les valeurs entrevues lors du troisième match et la belle victoire 7-1. Bousculer à nouveau ces Aviateurs si coriaces. Telle était la mission qui incombait aux joueurs de Hans Kossmann pour ce cinquième duel.

Dans le tiers initial, les 6700 spectateurs ont vu un Fribourg appliqué et impliqué. Pas question de commettre des bourdes et d'offrir le quatrième point aux Zurichois. Hans Kossmann a ainsi décidé de laisser Thibaut Monnet en tribunes et de titulariser Adrien Lauper, tout en mettant Plüss avec Dubé et Hasani.

Mais comme jeudi à la Kolping Arena, les Dragons ont de la peine à entamer leurs tiers. 56 secondes après le départ de la période médiane, Kloten a pu ouvrir le score. Bieber a effectué un superbe travail en conservant le puck. Un coup d'oeil pour voir Romano Lemm au centre de la zone de défense fribourgeoise qui n'a pas manqué de lancer dans le haut du filet pour battre Benjamin Conz.

Sprunger, un but de gratteur

Gottéron a mis quelques minutes avant de remettre ses idées en place. A la 26e, Mauldin a bien failli égaliser, mais le poteau a repoussé l'envoi de l'Américain. Fribourg a encore eu deux grosses possibilités de niveler la marque. A la 30e, Abplanalp est venu soutenir l'attaque et son tir a trouvé le plexiglas derrière Gerber. Et à la 37e, les locaux ont asphyxié les Aviateurs durant une minute. Sprunger, Bykov et Hagman ont donné le tournis à l'arrière-garde alémanique. Sans récompense.

Une récompense que le grand numéro 86 est allé chercher à quatre secondes de la fin du troisième tiers en propulsant le puck au fond des filets. Un but de gratteur. Un but inscrit là où «ça fait mal». Un but mérité compte tenu de la débauche d'énergie des Fribourgeois. Et dire que Romano Lemm a manqué la cage vide quelques secondes avant.

Les Dragons ont prouvé qu'ils avaient encore le feu sacré. Mardi à Kloten, ils devront afficher le même état d'esprit. L'espoir de disputer la finale est à ce prix.

5 avril 2014

Le Dragon se croit supérieur…


Il manque encore quelque chose à ce Gottéron 2014. Par Alex


Mené 3-1 par Kloten en demi-finale des play-off, Gottéron ne cesse de répéter qu’il est la meilleure équipe sur la glace. Un discours plutôt inquiétant.

Fribourg-Gottéron avait pour ambition de faire mieux que la saison dernière. Après sa défaite en finale contre Berne et quelques transferts qu’il pensait judicieux, le Dragon se voyait bien soulever enfin ce trophée derrière lequel il patine depuis son accession en ligue A il y a 34 ans. Une deuxième place en saison régulière sans forcer, un quart de finale contre le modeste Ambri-Piotta «poutsé» en quatre matches, le plan se déroulait à merveille… jusqu’à cette demi-finale face à Kloten.

Contre un adversaire qui ne manque pas d’arguments, les Fribourgeois sont en train de se casser les dents. Pire, après leur défaite de jeudi, ils se retrouvent au bord du précipice. Menés 1-3 dans la série, ils n’ont plus le droit à l’erreur. Une formule pour le moins paradoxale quand on songe aux innombrables bévues commises par les Dragons depuis le début de la demi-finale.

«C’est rageant»

Hier matin à Saint-Léonard, joueurs et entraîneurs ont cherché à positiver. «On est la meilleure équipe sur la glace. Depuis le début de la série, on s’est créé 67 occasions contre 47 à Kloten. Notre power-play est efficace avec 28% de réussite. Mais à la fin, c’est Kloten qui gagne. C’est rageant pour un entraîneur», avoue Hans Kossmann.

Un sentiment d’impuissance qu’on retrouve dans la bouche de Marc Abplanalp. «On a eu des occasions, mais la chance n’est pas avec nous. Il ne faut pas changer grand-chose. Il faut juste continuer à travailler fort pour provoquer cette chance.» Lâché par son gardien, plombé par un système défensif laxiste et pénalisé par une offensive pas assez tranchante, Gottéron a pourtant beaucoup à corriger. «On peut s’améliorer dans les trois domaines», reconnaît l’entraîneur des Dragons.

Kloten en veut davantage

Malmené par Davos en quart de finale, Kloten avait su réagir en optant pour une tactique plus attentiste. Gottéron n’aurait-il pas intérêt à changer de méthode, quitte à jouer contre nature? «On peut attendre l’adversaire, mais pour cela, il faut que l’autre équipe attaque», réagit René Matte, l’entraîneur assistant, qui estime que Gottéron «a tout ce qu’il faut pour gagner».

Si le discours se veut résolument optimiste, le fameux «body language» (le langage corporel) est autrement plus alarmant. Cette saison, les Dragons n’ont pas le sens du sacrifice. Ni en défense, où ils ont lâchement abandonné Benjamin Conz, ni en attaque où ils sont bien peu nombreux à aller devant le but, «là où ça fait mal» pour reprendre l’expression chère aux hockeyeurs. «On pourrait être plus compact devant notre but. On peut aussi s’aider davantage, mais il est faux de dire qu’on se repose les uns sur les autres», assure Abplanalp, qui préfère s’en prendre aux arbitres. «Ils ne nous laissent rien faire», regrette-t-il.

L’efficacité de Kloten, le manque de réussite, les détails, les sautes de concentration, les arbitres, la chance,etc. Gottéron vivrait dans le déni qu’il ne tiendrait pas un autre discours. Inquiétant. Il reste quelques heures aux Dragons, aveuglés par leur domination territoriale mais stérile, pour se rendre compte que si Kloten mène dans cette série, c’est juste parce qu’il en veut plus. Tout simplement.



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AU PROGRAMME : 
FR-GOTTÉRON - KLOTEN FLYERS




«Tout le monde doit faire plus»

Fribourg-Gottéron. Mené 3-1 dans la série, les Dragons se retrouvent dos au mur. «On se crée des occasions, mais on pèche à la concrétisation, analyse Hans Kossmann. C’est rageant pour un entraîneur. Il faut s’appliquer pour soigner les détails. Tout le monde doit faire un peu plus.» Hier matin, l’entraînement sur glace était optionnel pour les joueurs. Un choix surprenant lorsqu’on se retrouve mené 3-1 dans une série, non? «Allez voir à Genève, Zurich ou Kloten: vous verrez bien qu’ils ne sont pas non plus tous sur la glace!», réagit Kossmann plutôt courroucé qu’on ose s’interroger sur son choix. «Si j’ai procédé ainsi, c’est pour donner la priorité à la régénération. La semaine a été chargée et on a encore trois matches en cinq jours qui nous attendent.»

Kloten Flyers. Les Zurichois sont en position de force. Après leur belle réaction de jeudi (5-2), ils ont trois balles de match dans leur poche. Pour s’éviter des sueurs froides, les Aviateurs tenteront de plier la série dès ce soir. «Kloten joue bien. Il trouve toujours une réponse», lâche Kossmann.

Infirmerie. Le gardien Kevin Huber, qui a relayé Benjamin Conz jeudi durant le dernier tiers, souffre d’une cheville. «Il va devoir porter une attelle durant quatre semai-nes. Sa saison est terminée», annonce Kossmann, qui inscrira le nom d’Urban Leimbacher demain sur la feuille de match. Absent jeudi à Kloten, Jérémie Kamerzin est encore incertain. Il a rechaussé les patins quelques minutes hier matin. «Une décision sera prise le jour du match», précise Kossmann. Rien de nouveau à Kloten: Du Bois et Stoop sont blessés. Tous les autres se sont entraînés normalement hier matin à l’exception de Jenni et von Gunten qui tiendront néanmoins leur place ce soir.

Sous la loupe. Hans Kossmann doit-il amener du sang frais dans son équipe en titularisant le colosse Jurcina ou en relançant Lauper ou Brügger? Le coach fribourgeois va se laisser encore quelques heures de réflexion. «J’ai un jour pour y réfléchir», disait hier Kossmann. «Il serait peut-être bien de changer quelque chose, mais en même temps il me semble difficile de reprocher quelque chose à l’un de nos quatre étrangers…» Sortir Hagman, Pouliot, Mauldin ou Kwiatkowski ne garantirait en effet aucune plus-value aux Dragons. A moins qu’un bon électrochoc…

Chaud. Après des semaines de mutisme, DuPont et Mueller ont retrouvé le chemin des filets jeudi. Un sursaut dont se serait bien passé Gottéron.

Froid. Comme Benjamin Conz. Depuis le début de la série, le gardien jurassien, peu aidé par ses coéquipiers, perd clairement son duel à distance avec Martin Gerber.

Glacé. 0 but, 0 assist et seulement 8 tirs au but en quatre matches: Julien Sprunger, décisif en quart de finale contre Ambri, passe complètement à côté de sa demi-finale des play-off. Il est grand temps de se réveiller.

François Rossier 

«Allô! Non mais allô, quoi?»


«En play-off, ce ne sont pas les goals que tu marques qui te font gagner des matches, ce sont ceux que tu n’encaisses pas!» © Alain Wicht/La Liberté


Ancien attaquant de Gottéron et Berne, Gil Montandon a raccroché les patins en 2009. Avec 1070 matches de ligue A à son actif, il a écrit de longues pages du hockey suisse. Durant ces play-off, il partage ses impressions pour «La Liberté».

«Allô! Non mais allô, quoi? Ils étaient où les Fribourgeois jeudi à Kloten? Mardi, ils avaient fait tout juste. 48 heures plus tard, tu ne vois plus les mêmes joueurs, plus la même équipe sur la glace. Gonflés comme des ballons de baudruche, ils pouvaient vraiment construire sur cette victoire. Ils pouvaient s’appuyer sur quelques certitudes. Au lieu de ça, ils sont passés au travers. J’ai été vraiment surpris.»

«Je ne sais pas si Fribourg s’est vu trop beau ou trop bon, mais en tout cas, j’ai vu beaucoup de lacunes. Il faut être malin, savoir se contenir. En play-off, ce ne sont pas les goals que tu marques qui te font gagner des matches, ce sont ceux que tu n’encaisses pas! Il faut entrer sur la glace avec l’envie de défendre le 0-0 coûte que coûte. Il faut être prêt à y laisser sa vie. Après, si une opportunité se présente, il faut essayer de la saisir, mais il ne faut surtout pas partir à l’abordage et prendre des risques inconsidérés.»

«Kloten est malin. Certes. Mais je constate surtout que Fribourg n’arrive pas à s’adapter. Il faudrait jouer plus simplement. Un exemple: à un moment donné, Gottéron s’est fait tourner autour. Après une vingtaine de secondes, les Fribourgeois récupèrent enfin le puck. Au lieu de le sortir de la zone défensive, ils essaient de construire quelque chose en dribblant des adversaires. Il faut arrêter de se prendre la tête et dégager ce puck, quitte à concéder un dégagement interdit. Ce n’est pas jouer petit bras, c’est jouer super-malin. Cela casse le momentum de l’adversaire, cela permet de souffler, de se repositionner. En NHL, des défenseurs sont payés des millions de dollars pour dégager des pucks contre le plexiglas. En Suisse, ils sont payés des clopinettes à côté de ces stars et ils essaient de dribbler trois gars. A un moment donné, il faut se montrer pragmatique. Pour jouer simple, il faut être intelligent, mais ce n’est pas donné à tout le monde…»

«Gottéron peut-il s’en sortir? Mathématiquement, le coup est encore jouable. Il ne faut pas s’attendre à une surprise du côté de Kloten, cela fait cinq matches qu’il joue pareil. Il ne sert à rien de sortir la vidéo ou de changer de système maintenant, c’est l’instinct de survie qui va faire la différence. Il faut mettre du noir sous les yeux, se montrer rugueux et livrer une guerre des tranchées.»

«Gottéron n’est pas dans une position hyperconfortable, mais ce n’est pas encore gagné pour Kloten. Les Zurichois se rapprochent de la finale, ils vont commencer à gamberger un peu. En sport, rien n’est jamais donné. Seule la vérité de l’arène fait foi. Fribourg, lui, n’a plus rien à perdre. Il peut ranger sa calculette, car désormais il n’y a plus rien à calculer.»

Gil Montandon